Ce projet s’intéresse à une ville et un territoire rural particulier, l’ancien bassin minier de Decazeville, en Aveyron dans le sud-ouest de la France. Sur le territoire de Decazeville se trouve un mont appelé “lou puech que ard” : la montagne qui brûle. Cette petite montagne que certain.e.s appellent “le Vésuve Aveyronnais”, porte en elle seule l’image d’un territoire qui se consume mais aussi la force qu’il continue de déployer, envers et contre tout, pour vivre. Avec ce projet, j’entends poursuivre ma recherche sur les écritures liées aux espaces et sur la connivence existant entre réflexion sociologique et création visuelle. En axant cette recherche sur les campagnes en déclin, je continue d’interroger à ma façon, les notions de normes et d’étrangeté, de visible et d’invisible, de territoire et de paysage.
Le projet prend la forme d’une installation vidéo, à la croisée du documentaire et des arts visuels. Les spectateur.trice.s / visiteur.se.s sont invité.e.s à circuler dans une sorte d’ambassade ; un espace qui pour un temps donné représente le territoire de Decazeville, entre réel et fiction, entre interviews zoom et parties de Roller-Hockey, entre voiture télécommandée et discussion sur l’apocalypse, entre danses folkloriques et coquilles d’huîtres vides. La dramaturgie de l’installation s’inspire des séries télévisées, référence à une écriture populaire, dont le séquençage en épisodes permet de jouer avec l’espace.